Ce jour là, Zéphyr s'était rendu de lui même dans la salle de formation des Shadow Hunter. Il avait profiter que l'endroit soit encore endormi et qu'il n'y ait pas de cours ce jour là pour tenter quelque chose. Parce que qui disait qu'il n'y avait pas cours, disait donc qu'il n'y aurait personne pour se moquer de lui si jamais il se rétamait. Il était donc partit se changer dans les vestiaires, avant de revenir dans la grande salle principale. Avec appréhension, il fixa l'une des poutres qui se trouvait là et décida de monter sur la plus basse pour le moment. Mais il se devait de travailler son équilibre. Parce que c'était la base de tout combat après tout, non ? Et comme il ne comptait pas se faire de nouveau convoqué dans le bureau du directeur, il se devait de travailler un peu plus en combat. Il grimpa donc sur la poutre, expirant à fond une fois en haut. Il se concentra donc pour ne pas regarder vers le bas, sachant très bien qu'il aurait le vertige s'il faisait ce genre de chose. Son regard fixa donc un point face à lui et il commença à avancer lentement les bras tendu sur le côté pour garder son équilibre. Cependant, lorsque la porte de l'endroit s'ouvrit brusquement, Zéphyr tourna rapidement sa tête vers celle-ci. Si bien qu'il en perdit l'équilibre et qu'il tomba au sol dans un bruit sourd. Ventre à terre, il se redressa tant bien que mal, lançant un regard noir à l'élève perturbateur qui venait de rentrer dans la pièce. S'il osait simplement se moquer de lui, il n'aurait aucun gêne à se rendre dans le bureau du directeur pour se plaindre. Après tout, ne lui avait-il pas dit la dernière fois qu'il s'était trouvé là-bas qu'il pouvait tout lui dire ?  Zéphyr se releva alors en observant le gamin blond, tout en croisant les bras sur son torse, attendant une réaction de ce dernier, sans un mot.  

Zéphyr n'aimait pas être dérangé. Encore moi lorsqu'il s'agissait d'un gamin comme celui qui venait de lui faire face. Il n'avait pas réellement retenu son nom, puisqu'il passait plutôt la majeure partie de ses journées de cours à sécher ou bien encore à lire et à ne pas faire attention aux autres élèves. Alors lorsque le gamin blond s'approcha de lui en s'excusant, le brun se détendit doucement, en murmurant : « Plus de peur que de mal... » Finalement, il décroisa ses bras de son torse, pour présenter sa main au jeune garçon en se présentant à son tour : « Enchanté Max, moi c'est Zéphyr ! » Il marqua alors une pause, avant d'arquer les sourcils? Quelque chose dans le discours du gamin qui lui faisait face venait de lui faire peur... « Lightwood comme... le Directeur ? Tu es son fils ? » Le gamin se passa alors la main dans les cheveux, les ébouriffant au passage, avant de finalement reprendre, avec peu d'entrain : « Ouais, si tu veux, on peut s'entraîner... Mais je préfère te prévenir avant de commencer, disons que j'aime pas trop me battre... »

Zéphyr n'était pas très à l'aise en réalité. Il n'aimait pas vraiment être dérangé de base. Et encore moins lorsqu'il s'entraînait comme il le faisait actuellement. Parce que rappelons le, le gamin n’avait jamais demandé à devenir un Chasseur d'Ombres. Ce n'était que les événements qui s'étaient produits qui avaient fait en sorte que Zéphyr soit obligé de finir à l'Institut. Et maintenant, il n'avait plus qu'un seul mot d'ordre : la vengeance à n'importe quel prix. Il haussa donc les épaules lorsque l'autre jeune étudiant s'excusa de l'avoir effrayé et le brun ne pût s'empêcher de répliquer : « C'est pas grave. En fait, c'est justement parce que personne n'était là que je suis venu m'entraîner. » Mais maintenant que quelqu'un se trouvait dans les lieux, il ne comptait plus s'entraîner de peur de se faire juger. Il préféra donc faire connaissance avec le jeune Lightwood, se demandant bien qui était ce dernier par rapport au directeur de l'Institut. Alors, lorsque Max annonça qu'il n'était que son frère, Zéphyr poussa un soupir de soulagement, en lâchant : « Tu n'iras pas lui dire que je suis tombé, n'est ce pas ? » Au lieu de cela, il lui proposa de choisir leur entraînement. Le gamin se dirigea donc vers les tatamis, installé un peu partout dans la pièce, en lâchant : « On a qu'a essayé un peu de corps à corps, non ? »

Zéphyr commençait à se décontracter un peu en voyant qu'il n'était pas le seul enfant à aimer être un peu seul. Lui avait toujours aimé ça en réalité. Après tout, n'était-on pas mieux servi que par nous même ? « Tu aurais le même état d'esprits si des inconnus avaient tué tes parents... » Le gamin soupira alors, retenant un sanglot au souvenir de ses parents. Il s'inquiéta de savoir si tout allait remonter aux oreilles du directeur. Parce que vraiment, le jeune Zéphyr ne le tenait pas dans son coeur. Lorsque Max le rassura sur ce point, le gamin ne pût s'empêcher de lâcher un soupir de soulagement : « Ouf... Parce que je l'aime pas du tout... » Il préféra donc se recentrer sur le sujet du jour, à savoir apprendre à se battre. Il proposa donc à son jeune camarade de se battre au corps à corps et attendit que l'autre gamin lui face enfin face. Une fois en place, il plongea sur l'autre gamin et tenta de toute ses forces de le mettre à terre...

Zéphyr avait fait en sorte de retenir ses larmes lorsque le gamin face à lui lui avait demandé pourquoi il s'isolait si souvent. Il ne voulait pas paraître pour un moins que rien devant l'autre petit garçon. Mais lorsque l'autre s'excusa de tout ce qu'il venait de se passer, le plus jeune secoua la tête, fixant le sol, tout en murmurant : « Tu ne pouvais pas savoir... » Finalement, tout ce qu'il voulait savoir était si Max n'allait pas en parler à son frère. Et lorsqu'il lui assura qu'il ne dirait rien, le plus jeune fut rassuré. Il se mirent alors face à face, afin de commencer l'entraînement et bien vite Zéphyr fut en position de faiblesse. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et il ne put retenir ses pleurs, en lâchant alors : « C'est justement pour ce genre de chose que je me suis retrouvé dans son bureau. Parce que je suis nul au combat... »

Zéphyr en avait marre du regard compatissant des autres personnes sur lui lorsqu'il annonçait le décès de ses parents. Et lorsque Max se confondit en excuses, le plus jeune ne put s'empêcher de fixer le sol, ne voulant pas que son nouvel ami ne constate sa gêne. Il se redressa alors finalement, fonçant sur le jeune garçon, essayant de le mettre à terre. C'était ainsi qu'il avait vu les plus grands faire leur de l'un de leur entraînement. Sauf que Max était un peu plus puissant que lui et il s'écroula alors sur le sol de la salle, en larmes, ne comprenant pas pourquoi il n'était pas aussi fort que les autres. Et lorsque Max lui proposa de l'aider, il se calma un peu, se retournant sur le dos, pour se mettre en position assise, tout en questionnant : « Mais comment tu veux faire ? » Il observa alors le plus vieux dans les yeux, avant de murmurer : « Y'a pas de livres qui peuvent nous apprendre à nous battre... »

Zéphyr n'avait plus confiance en lui depuis la mort de ses parents. Depuis qu'il était orphelin, il ne faisait que s'imposer des barrières. Et depuis ce jour, il était aussi devenu un froussard. Un gamin qui n'arrivait même plus à rester seul dans le noir et qui laissa sa lampe de chevet allumée toute la nuit. Alors comment ferait-il pour se battre, même s'il y mettait toute la bonne volonté du monde ? D'autant qu'il se battait contre un gamin qui avait toujours vécu dans la chasse aux démons. Après tout, Max faisait partie de la famille des Ligtwood. Il avait donc toujours connu la chasse aux démons, tandis que le jeune Holmes, lui, avait toujours été mis en retrait et protéger par ses parents de tout ça. Alors, lorsque le blond avait eu le dessus sur lui, le brun s'était mis à pleurer. Parce qu'il se trouvait réellement nul. Il s'assit donc sur le sol, contre le mur le plus proche, observant l'autre petit garçon face à lui. Et même si Max tentait de le réconforter comme il le pouvait, lui ne se sentait pas du tout à sa place... « Je ne me sens pas du tout à ma place ici... Je pense que... Quand je me sentirais mieux ici, j'arriverais plus à me battre... » Peut-être fallait-il aussi lui laisser le temps de faire son deuil. Parce que dans tout ça, il n'avait même pas encore eu le temps de ne serait-ce qu'aller sur leurs tombes. « Dis ? Tu penses qu'un jour ce sera finis pour de bon toute cette guerre contre les démons ? »