Le soleil pointait le bout de son nez, il n’allait pas dire « son museau », parce qu’il n’était pas vraiment d’humeur festive à faire de l’humour. Ses humeurs n’étaient jamais bien équilibrées, déjà qu’elles ne l’étaient pas de base, mais elles étaient devenues pire depuis sa transformation. Son regard ne regardait pas les personnes qui marchaient dans le parc, fixant simplement un point vide, sans grande importance. La chaleur était sympathique, loin d’être agréable pour lui.

Marchant, sans but dans Central Park, il avait eu le temps de « décuvé » un peu, donc il était quand même plus « abordable » d’apparence, mais cependant, tout le contraire de son caractère. Qui restait toujours aussi enflammé. Le bonheur qu’il pouvait sentir, lui donnait presque la nausée et envie de tout déchiqueter, c’était insupportable de voir tout ce bonheur à porté de main, alors que le sien était plus qu’un vestige du passé. Qu’il sentait, qu’il ne pouvait plus attendre même du bout de ses doigts. Le désespoir est ce qu’il faisait sa vie désormais, misérable même pour couronner le tout. Le bien et mal il s’en moquait, il ne cherchait pas à avoir sa place, mais à rester dans ses murs et de ne pas s’ouvrir à l’extérieur, parce qu’il n’avait plus grand-chose à offrir de concret, désormais. Quand, on perd son encrage, on coule et c’était exactement ce qu’il se passait pour lui. Alors, vous comprenez pour lui, entendre le rire et la joie de ses personnes, ça avait tendance à le faire souffrir et le pire, c’est qu’il n’avait pas de bouteille, pour noyer son « chagrin » il n’avait pas eu le temps d’aller en chercher.

Soudainement, il entend la voix d’un enfant qui l’interpelle et l’appelle par son nom, il se demande comment un enfant peut le connaître, alors qu’il est bien loin de sympathiser avec des enfants, ce n’est pas vraiment sa tasse de thé. Klaus se retourne tout en lui lançant un regard plutôt menaçant, et loin d’être rassurant, mais il doit aussi se maîtriser, car il ne veut pas avoir de problème, non plus. Pourtant, sa voix est loin d’être douce, elle est même suspicieuse et loin d’être rassurante. - « D’où tu connais mon nom, gamin ? » -. Il ne connaît pas ce gamin et il ne sait même pas pourquoi, il l’aborde. Il se demande même s’il y a une patrouille de flics qui cherche, peut être un pédophile qui rôde et le gamin serre de hors-d’œuvre. On ne sait jamais, il a tellement des fous et des malades dans ce monde, et ça ne s’arrange pas avec les années qui passent. - « Je ne veux pas avoir de problème avec les flics, tu es peut-être là pour arrêter un pédophile, mais tu te trompes de numéro. Dis-le au flic, même pendant que tu y es. » -. Sur le point de rebrousser chemin, pour ne pas avoir d’histoire, sa vie est bien aussi merdique maintenant, pour la rendre encore plus bordélique.

Un étudiant ? Un futur chasseur d’ombre ? Un enfant, sérieusement ? Ça devait sans doute se voir sur l’expression de son visage, cette incompréhension, comme ce que lui disait l’enfant était complètement « fou ». Il le regarde étrangement, avant de rompre le silence, tout en essayant de mettre de côté sa rancœur et sa rage contre les chasseurs d’ombres, un en particulier qui avait tué l’homme qu’il aimait Lowen, enfin, il était persuadé qu’il était mort, alors que ce n’était pas le cas, mais ça il ne le savait pas. - « Sérieusement vous êtes genre des « enfants-soldats » ? » -. Les chasseurs d’ombres avaient une certaine culture, un certain principe qui ne plaisait pas vraiment à l’homme qu’il était, loin d’être un exemple en soit, bien évidemment. Bien lin d’être un exemple, et un homme « bon », mais bon, c’est ainsi et ça ne bougera certainement pas. L’espoir ne faisait plus parti de sa vie depuis longtemps, désormais le désespoir le poursuivait nuit et jour.

Entendu parler de lui ? Que dire et quoi en penser, il n’aimait pas vraiment qu’on apporte trop de curiosité en son égard, surtout quand il demandait simplement, à ce qu’on le laisse en paix. Pourtant, il s’en intéresse tout de même, parce qu’il ne comprend pas qu’on puisse venir le voir pour lui balancer ce genre de « nouvelle ». Décidant d’en savoir plus, quand même. - « Entendu parler de moi ? En quoi exactement, gamin. » - . Il aurait pu utilise un mot moins sympathique, comme « sale gosse » ou « sale mioche », mais il s’en abstient, la prudence, il est encore capable de la mettre en pratique. Déjà, c’était plutôt rassurant, un souci en moins de savoir qu’il ne servait pas « d’appât » pour les policiers pour chercher un pédophile, parce qu’il savait qu’ils pouvaient tout à fait en être capable. Il n’y a presque plus de morales ou de barrières à ne pas franchir maintenant et il sent que ça ne s’arrangera pas t que ça n’ira pas dans le bon sens, mais bon il restera de son côté, comme toujours pour avoir la paix.

Donc, comme ça, il savait qu’il était un loup-garou, il avait sans doute dû se renseigner à leur institut pour en savoir plus sur lui, ça ne m’étonnait pas d‘eux après tout. Ils chassaient les créatures obscures et ils les tuaient comme des bêtes, comme ce qui était arrivé à Lowen alors qu’il n’avait rien demandé. Contrôlant sa colère du mieux qu’il put, il arrivait à se maîtriser, mais c’était un réel parcours du combattant. - « Et, tu penses quand venant me voir, tu pourras en savoir plus ? Tes livres devraient d’être plus utile qu’un loup-garou en personne crois-moi. » -. Levant les yeux légèrement au ciel. Un jour, la curiosité de ce gamin se retournera contre lui, mais dans le fond, il sentait que ça avait déjà dû être le cas, rien quand le voyant devant son museau, enfin, c’est une façon de parler.

Quand il fait allusion à « leur destinée », il ne sait pas vraiment ce qui peut passer par la tête de cet enfant. Après tout, nous ne sommes pas toujours capables de tout comprendre et d’analyser, c’était ce genre d’instant qui se passait maintenant. L’homme à son propre destin, il y croyait au départ, maintenant pour lui, il préfère l’oublier, et même l’éloigner. Klaus le regarde sans grand enthousiasme, sans encouragement non plus dans la vision de cet enfant et des chasseurs d’ombres, plus précisément. Parce qu’il ne veut simplement pas en apprendre sur eux et ne pas en entendre parler non plus. - « Le destin est un bien gros mot, gamin. Si facile à sortir de la bouche, mais difficile à comprendre et à mettre en forme. Un vrai casse-tête, tu verras, tu le découvriras bien assez vite. » -. L’honnêteté et la réalité, bientôt ce gamin verra leurs formes.

Apparemment, il savait qu’il était un loup-garou, c’est comme s’ils avaient des regards un peu partout, pour avoir connaissance de ce genre de « situation ». Il s’appelait Max, ça va e n’était pas vraiment un prénom difficile à prononcer, à retenir ou se souvenir, c’était tout autre chose. S’il savait qu’il était un loup, il devait certainement connaître son identité, pour couronner le tout. - « Klaus, mais je présumé que tu dois déjà être au courant, gamin. » -. Même s’il lui avait dit son prénom, il avait l’intention de le nommer ainsi, que ça lui plaise ou non.

Il préférait être sur le terrain plutôt que de lire ? Dans un sens, c’était plutôt compréhensif. - « Je vois. La curiosité n’est pas non plus sans risque. Tu dois le savoir, ou même si tu en as connaissance, en te voyant, on dirait que ça ne te préoccupe pas plus que cela. Je me trompe ? » -. Klaus pouvait sentir que le gamin était du genre à foncer dans le tas, d’être un jeune garçon curieux, mais ce n’était pas non plus prudent, d’avoir ce genre de comportement. Il le regarde de la tête aux pieds, avant de continuer. - « Tu es venu tout seul, comme un grand ici ? » -. Personne n’avait l’air d’avoir emmené le gamin ici, mais bon, c’était une question comme une autre, ça ne voulait pas vraiment dire qu’il s’intéressait au gamin.

Que dire quand un enfant de son âge, vous dit qu'il aime son destin et que pour rien au mode, il ne voudrait qu'il en soit autrement. Dans le fond, c'est certainement admirable, il n'y a pas de doute, il ne le niera pas, mais ce n'est pas pour autant qu'il y adhère complètement. Klaus le regarde sans qu'il n'y soit vraiment d'émotions dans son regard. - « C'est l'essentiel, alors. Si vous tenez à votre destin, alors il n'y a rien à dire. » -. C'est vrai ce qu'il disait, il n'allait pas le dissuader, car il n'était pas ce genre de personne. Ce n'est pas parce que son destin avait loin d'être un long fleuve tranquille et ce qu'il espérait, que ça devait être le cas pour tout le monde. Comme il n'était pas du genre à remuer le couteau dans la plaie, plus que de raison, plus qu'il ne le faisait déjà. Klaus décide de ne pas entrer dans le vif de juger, encore moins en quête de réponse parce que ça ne l'intéressait pas plus que cela, qu'il avait d'autres chats à fouettés d'une certaine manière.  

Puis, les présentations se firent mutuellement, sans savoir s'il parviendrait à se souvenir de lui, de son prénom, ni même de son visage. Qu'importe ce n'était pas une préoccupation pour lui, à ses yeux. Klaus allait continuer à le nommer gamin, parce qu'il était comme ça. Levant légèrement un sourcil face à ce qu'il venait de lui sortir. Soupirant un peu avant de lui répondre d'un ton neutre. - « Je m'en suis douté, car c'est quand même peu commun, qu'un gamin de ton âge ait connaissance de mon prénom. » -. Surtout, qu'il ne pourrait pas les chasseurs d'ombre dans son estime et encore moins dans son coeur, et c'était encore pire depuis que l'un d'entre eux avait tué son frère, l'arrachant à lui pour toujours, alors qu'ils étaient sur le point de se retrouver. Mais, il garda son mauvais ressentiment bien profondément en lui, parce qu'il se méfiait et que même s'il était une tête brûlée, il ne maquant pas de jugeote. Ce gamin pouvait à tout moment le balancer, après tout les chasseurs d'ombres étaient comme ça, peut digne de confiance à travers son regard.

Le gamin lui dit qu'il était venu seul dans les parages, il ne savait pas comment il avait pu partir sans éveiller les soupçons ou s'en se faire prendre. Ce qu'il savait, c'est qu'il ne voulait pas en être mêlé et encore moins spectateur. Il l'observa attentivement. - « Peut-être que tu devrais rentrer chez toi, ça serai plus sage pour toi. » -. Il lui disait ça calmement, sans la moindre menace, mais il savait que ce n'était pas vraiment une partie de plaisir qui montrait le bout de son nez. Il ne voulait pas être mêlé avec eux, trouvant qu'il l'était bien suffisamment.

Alors, comme ça, il n’avait jamais entendu son prénom, sortir de la bouche de quelqu’un, jusqu’à maintenant. Dans le fond, que son prénom soit peu commun aux yeux des mortels, ça ne réveille pas un sentiment, ni un soupçon de fierté. Klaus, était un homme qui ne se préoccupait pas de ce genre d’information. Même si dans le fond, c’était tout à fait normal qu’un gamin s’en intéresse. Après tout, il avait aussi été un enfant, il y a de ça « fort » longtemps. Répondant sur un ton simple. - « Sans doute, parce qu’il doit être peu commun. » -. C’était tout ce qu’il pouvait dire, pour donner au gamin une certaine satisfaction, pour qu’il ne l’aborde pas plus longtemps que nécessaire.

L’enfant qui se trouvait devant lui, était venu l’aborder pour pouvoir en apprendre davantage sur les loups-garous, étant dans le monde terrestre mais aussi obscur. Il ne pouvait pas non plus chasser le gain, sinon il risquait d’aller voir un autre comme lui, pour avoir des informations. Il risquait de ne pas avoir un accueil aussi « simple », bien au contraire. Puis, faut dire qu’il ne voulait pas qu’une bande de chasseurs d’ombres viennent lui courir des « noises ». C’est surtout ça, la réalité. Klaus allait devoir prendre sur lui, en espérant que ça n’engendre rien de mauvais à la fin. Laissant échapper un long soupire parce que cela n’allait pas être une partie de plaisir, encore moins divertissant pour couronner le tout. - « Bien, peut être que nous devrions trouver un endroit tranquille, pour ne pas attirer les regards. Avant de poursuivre, gamin. » -. Lui lançant, un regard un peu blasé, capable de montrer quelques brindilles d’agacement et d’émotion ici et là, sans être réellement capable de les rassembler. Pour la simple et bonne raison qu’il ne le souhaitait pas et de sa propre initiative.

Un bon point, qu’il soit venu seul et que personne n’était au courant. Klaus croyait en ce qu’il venait de lui confirmer, mais il restera et se montrera toujours prudent. Tout comme à une distance raisonnable avec les chasseurs d’ombres. Parce qu’il ne souhaite pas être impliqué avec eux, plus que nécessaire. Demain, il fera ce qu’il fait toujours, c’est-à-dire, de les ignorer et de ne rien avoir à faire avec eux. Insistant pour lui dire, qu’il serait plus sage, que le gamin se rentourne, mais ça n’avait pas l’air d’être dans son programme, à l’heure actuelle et encore moins dans son système. Est-ce qu’il appréciait les enfants ? Pas vraiment, c’est une évidence. Hésitant un peu avant de répondre. - « Pas vraiment, non, je trouve les enfants irritables et fouineurs, là où ils ne devraient pas mettre le nez. » -. C’était vrai ce qu’il disait. Puis, il avait tendance à l’énerver, ce qui n’était pas vraiment bon pour lui, point de vue colère. Parce qu’il risquait de se transformer à cause du comportement de certains gamins sortant à peine des jupes de leur mère. - « Et toi, gamin ? » -. Une question banale, sans être vraiment convaincu de la percussion de cette question qui lui retourne.

Le garçon avait quand même une certaine audace, surtout par rapport à son âge. Le jeune chasseur d’ombre, enfin dans un avenir proche n’avait pas sa langue dans sa poche. Pour tout dire, ça ne le gênait pas plus que cela, l’âge qu’il portait ou qu’il affichait à l’heure actuelle, aux regards des autres. - « Je dirai dans la trentaine, rien d’extraordinaire en soi. » -. C’est vrai, parce qu’après tout, plus on avance dans l’âge et plus il avait l’impression d’avoir moins d’importance et de voir le monde, par vraiment de la meilleure manière qu’il soit. C’était tout simplement l’homme qu’il était devenu, au fil du temps et sur son passé.

Où pouvaient-ils se rendre pour être tranquille. Au bout de quelques minutes, une idée sembla germer et prendre forme dans ses pensées. - « On pourrait se rendre sous un chapiteau, il y en a un pas loin et peu de monde viens là-bas, à cette heure. » -. Ils restaient toujours visibles et ayant un champ de visuel plutôt large, c’était quand même préférable aussi bien pour l’un que pour l’autre. Ils commencèrent à avancer dans le silence, qu’ils avaient instauré par rapport à chacun. Son regard capta le chapiteau couvert, à l’abri des aléas du temps, mais pas dans son intégralité, c’était quand même mieux que rien. Klaus y entra en premier, en montant des marches en bois, appréciant l’odeur du jasmin et de rose et ça ne manquait pas de couleur non plus. Ils étaient chanceux, car il y avait des chaises, où ils pouvaient s’asseoir et être à leur aise, d’une certaine manière. Le loup-garou pris la place sur l’une de ses chaises, sans vraiment hésiter.

Le gamin lui renvoi la question à sa manière. Soupirant longuement avant de poser ses mains sur ses cuisses simplement. Puis, le ton étonné de sa voix, paraissait être plus ou moins acceptable. Il ne savait pas si l’enfant allait s’asseoir. Klaus décida de rentrer dans le vif de sujet et de ne pas traîner l’échange et la rencontre inutilement. Rompant le silence, tout en gardant une voix neutre, mais tout de même concerné. - « Maintenant que nous semblons être au calme. Qu’est-ce que tu aimerais savoir, gamin ? » -. C’est bien dommage, qu’il n’est pas un verre de bière dans la main, mais il ne vivait pas mal pour autant, il gérait tout de même « correctement » sa consommation d’alcool. Tout en se rappelant que le café pouvait aussi être son point faible et qu’il lui arrivait de se boire une cafetière à lui tout seul. Klaus parvient tout de même à garder sa maîtrise de lui-même et il espère que cela continuera.