Que dire du Jade Wolf ? Pas grand chose, on va dire qu'il n'avait pas vraiment envie d'en faire des éloges et encore moins de le rabaisser. C'était toujours entre deux feux, comme c'était toujours le cas avec Klaus. Il avait besoin de prendre une pause, enfin, c'est une façon de parler. C'était surtout qu'il voulait prendre quelques bières pour pouvoir chasser son frère de son esprit et de son coeur. L'alcool l'aidait d'une certaine manière, mais il n'était pas le remède à tout. Assit, tranquillement autour d'une table rectangulaire, avec pour seul compagnon : lui-même. C'était mieux que d'être mal accompagné, non ? Alors, ne cherchait pas à lui donner de la compassion et encore moins une oreille attentive, ou pire une épaule sur laquelle se poser, car ce n'était pas vraiment un homme qui appréciait ce genre d'initiative en son égard. C'était un solitaire, même s'il faisait partie de la meute de Luke, il restait avant tout un homme avec ses propres démons, qui avait du mal à comprendre son destin et ne cherchant plus à le raisonner et encore moins à lui donner une réelle importance.

Le calme était là, mais il faut dire qu'à cette heure, il n'y avait pas encore âmes qui vivent. Les gens viendraient plus tard, mais pour le moment, ce n'était pas le cas. Alors, il buvait sa bière en silence, tout en regardant autour de lui sans qu'une grande intensité dans son regard ne se perçoive. Dans ses songes, dans les souvenirs de son passé, qu'il essayait de chasser en buvant, mais ce n'était pas avec une bière qu'il deviendrait ivre, parce qu'il avait tendance à supporter l'alcool, depuis le temps, il fallait qu'il enchaîne plusieurs grands verres de bière pour y parvenir. Il commençait juste, soudainement son ouïe aiguisée perçue un bruit, la porte du restaurant s'ouvrant et il pouvait percevoir Maïa, une amie. L'une des seules relations amicales depuis longtemps, donc on ne peut pas vraiment dire, qu'il excellait en la matière, mais il essayait de s'en débrouiller parfois, quand le coeur s'y prêtait ou même une situation.

Maia avait traversé la porte, elle s’était refermée d’elle-même, comme par magie, alors qu’il n’y avait rien de tel, c’était une certaine illusion. Rien de bien constructif en soi, pour être tout à fait honnête. La louve marchait dans l’allée, il pouvait percevoir ses pas, sans grande difficulté. Sens développé d’un loup-garou, tout simplement. Sachant, qu’elle allait prendre son service de jour, vu qu’elle allait dans les vestiaires pour se mettre en tenue de travail. Klaus ne lâchait pas sa bière, la buvant sans tout boire d’un coup, il n’était pas encore dans ce type d’humeur. Assit au comptoir, sans attendre qui que se soit, il cherchait juste à passer le temps, et la bière était un moyen de divertissement, comment autant d’autres, bien évidemment.

Ne s’attendant pas vraiment à ce qu’elle vienne lui parler. Klaus ne le voyait pas d’un mauvais œil après tout, ils avaient développé une certaine amitié. Grâce, d’une certaine manière due à leur passé qui n’avait pas été des plus doux, bien au contraire, il n’avait fait qu’empirer au fil des années. Le loup met quelques secondes avant de sortir de ses pensées et de lui répondre. - « Bonjour Maia. » -. Klaus est toujours dans le même état d’esprit. Le bonheur ne fait plus partie de sa vie, depuis un long moment. - « Comme d’habitude, la routine. Et toi ? » -. Lui renvoyant la question sur un ton calme et posé, apportant la bière à ses lèvres, pour y prendre quelques gorgées, avant de la reposer sr le comptoir. D’un geste calme, ne voulant pas vraiment abîmer ou brisé les meubles du Jade Wolf. Puisque même s’il le cache, Klaus affectionne, enfin respecte surtout ce lieu. Puis, faut dire que niveau finance, il est bien loin de rouler sur l’or, pour tout vous dire. Maia lui demande si elle le dérange. - « Non, ta présence ne me dérange pas. » -. Jouant un peu à faire le contour du grand verre avec son index. C’est un geste qu’il le suit depuis toujours. Un réflexe, plus clairement. Avant de poursuivre sur un ton un peu neutre. - « Il n’y a pas un bain de foule. Tu penses que ça risque d’être ainsi pour aujourd’hui ? » -. Klaus trouvait le lieu bien trop calme, donc il se posait la question, car il ne voulait vraiment pas que le rideau se baisse, pour ce restaurant. Le loup noir ne le désirait pas du tout, ce lieu était un peu, un genre de refuge. Un genre d’encrage pour les loups-garous. Ça serait quand même dommage, il souhaitait que le monde arrive après si ce n’était pas pour aujourd’hui. Il espérait que demain, ça serait un tout autre refrain, beaucoup plus entraînant.

Le loup se décala un peu, pour que Maia puisse mieux s’installer et libérer un peu de place, pour qu’elle puisse se mettre à son aise. C’est vrai, qu’elle prenait toujours son service, à peu près à la même heure, dans le fond, c’était quand même confortable d’avoir des horaires fixes. C’était sa façon de penser actuellement, ça ne voulait pas dire qu’il observait les bulles virevoltées, un peu partout dans le verre. - « Pas faux, tu prends à peu près ton service à la même heure. » -. Il faut dire que le loup n’avait pas vraiment ce genre de planning, il était plutôt du genre à faire plusieurs travails en ce même temps et de ne jamais vraiment se fixer, trop longtemps sur un travail en particulier.

Qu’est qu’il allait faire de sa journée ? Il n’avait pas besoin de réfléchir, ni d’aller par quatre-chemins. Il passerait la plus grande partie à boire de la bière aujourd’hui, car il ne travaillait pas. C’était loin d’être un problème, enfin et puis l’alcool lui permettait de chasser ses pensées et de ne pas penser au passé. Parce qu’il ne désirait pas s’en rappeler. Apportant sa bière à ses lèvres, tout en buvant quelques gorgées. Klaus décida alors de lui répondre, tout en fixant sa bière, avec un peu trop d’insistance, certainement. - « Je pense boire aujourd’hui, à moins que je puisse travailler ici, je peux même faire la plonge, si nécessaire. » -. Le loup était honnête, il pourrait être utile et aider même gratuitement, si jamais ils avaient besoin d’un peu plus de mains d’œuvres. - « Gratuitement, en plus. Ce qui est rare, tu sais en ce qui me concerne. Je ne fais rien sans demander quelque chose en échange. » - . Klaus était du genre à travailler, à condition qu’il y est de l’argent et que ça soit toujours, un plus pour lui et non pas le contraire. Rare, le fait qu’il propose ses services gratuitement sans demander quelque chose en compensation. Et puis, peut être qu’il voulait aussi l’aider parce qu’elle était son amie. Un prétexte comme autant d’autre me diriez-vous, non ? Vous n’auriez sans doute pas faux et vous rapprochant plus de la réalité, de son « réel » état d’esprit actuellement ou qui le suivait à longueur de temps.